11 octobre 2022 : ma retraite ...
Bonjour,
Voici ce que j'écrivais en novembre 2006
« J'aime bien cette expression « j'ai pris le large », elle donne l'idée d'un grand voilier voguant vers un ailleurs que l'on ne connaît pas encore. Mon ailleurs à moi, ce sont les montagnes pyrénéennes. Et j'y suis au large. Ce matin m'a fait la grâce d'un lever de jour tout doré qui, peu à peu, se transforme pour devenir un bleu éblouissant de blanc lumineux. Les sapins noirs tentent de faire écran à cette luminosité envahissante, mais rien n'y fait, toute chose semble illuminée, moi comprise.
Lorsque je suis dans ma retraite, à Capvern, je suis dans une bulle, hors du temps. Ici, comme dirait le poète, tout n'est que luxe et volupté. Luxe, parce tout d'un coup, j'ai une denrée rare dans ma vie : le temps. Volupté, parce que je suis avec ma maman et deux de mes soeurs et que ces retrouvailles sont rares et que j'en profite ardemment.
Tout est beau, calme, inéluctable. Un temps pour se retrouver, se ressourcer... avant de se replonger dans le tumulte de ce monde. »
Et maintenant, 16 ans après, me voici pour de bon dans cette retraite inespérée. Seules ma maman et mes sœurs ne sont pas présentes, mais mon Homme des bois !
Ce lieu est toujours aussi magique pour moi, le parc est arboré, le roi en est un séquoïa géant, que l'on a appelé le Vénérable. Encore qu'à mon sens, on devrait l'appeler « la » Vénérable, car quand on la prend en photo en contre plongée, elle a toutes les formes qui caractérisent une femme.
Toujours est-il que ce lieu me permet de pratiquer ce que nous devrions tous intégrer à notre vie : la gratitude. En effet, la maison et le jardin sont un héritage d'un grand oncle de papa et jamais je n'aurais pensé y prendre ma retraite un jour en me disant quelle belle maison et combien est magnifique ce parc dont il m'a été fait cadeau.
A bientôt.
La Rêveuse