31 janvier : Ah là là, les bulles !
Bonjour,
Le festival de BD n'est plus, vive les bulles !
Après trois jours dans la jolie cité d'Angoulême, où on se rejoint avec des copains qui arrivent de région parisienne, de Charente et des Pyrénées, nous voilà de retour avec de belles bandes dessinées et des étoiles plein les yeux.
Nous avons vu de belles expositions. Parmi toutes celles que nous avons vues. Fabcaro (qui était en dédicace aux indépendants) et Druillet étaient particulièrement bien.
D'abord, des photos de l'expo Fabcaro, avec en prime une photo de Môssieur l'artiste ;o)
Une exposition comme son auteur. A la fois de la tendresse, du rire à chaque planche, du décalage. Un vrai bonheur.
Quelques albums de Fabcaro : "Zaï, Zaï, Zaï", "Moins qu'hier (plus que demain)" "Et si l'amour, c'était aimer"
L'autre exposition qui m'a beaucoup plu parce qu'il s'agissait d'une exposition immersive avec la projection de planche de cet auteur sur les murs et le plafond d'une ancienne église.
Les autres expositions étaient bien aussi, notamment "Couleurs" et "Elle résiste, elles résistent".
Mon album de coeur cette année a été l'album suivant :
Le jour de son 60e anniversaire, Josy refuse de souffler les bougies de son gâteau. Sa valise est prête. Elle a pris une décision : celle de quitter mari et maison pour reconquérir sa liberté en partant avec son vieux van VW ! Sa famille, d'abord sous le choc, n'aura dès lors de cesse de la culpabiliser face à ce choix que tous considèrent égoïste. Josy va heureusement tenir bon, trouvant dans le CVL (« Club des Vilaines Libérées ») des amies au destin analogue et confrontées à la même incompréhension sociétale... Mais cela suffira-t-il pour qu'elle assume sa soif d'un nouveau départ ? Et qu'elle envisage peut-être même un changement d'orientation sexuelle ? Oui, si l'amour s'en mêle. Ou pas...
Aimée De Jongh et Ingrid Chabbert composent la peinture subtile, touchante et moderne d'une crise de la soixantaine au gré d'un road movie impossible à lâcher avant sa conclusion. Un « Aire Libre » surprenant, osant traiter le tabou du changement de vie et d'orientation sexuelle...
Ceci dit, en marge de ce festival qui a drainé beaucoup de monde, j'ai ressenti que tout n'était pas rose. Certains lieux étaient fermés et bardés de pancartes pour exprimer l'angoisse des jeunes devant un gouvernement qui restreint les crédits de la culture. Les interrogations des éditeurs qui se demandent comment sera cette année, avec notamment l'augmentation du prix du papier de plus de 40%. Certains vont réduire leur production de 24 albums à 10 albums.
Quand on gratte un peu sous les paillettes et la légèreté, on se retrouve très vite devant notre Société qui prend l'eau de toute part. Les gens sont dans la rue, mais parmi ceux qui n'y sont pas, il y en a beaucoup qui ne demanderait pas mieux s'ils n'étaient pas déjà pris à la gorge...
En attendant,
Au plaisir de vous lire
La Rêveuse