15 août : Amor - A mort
Bonjour,
Je reprends ce blog sporadiquement. Mais c'est que je suis très occupée et je n'ai que peu de temps à lui consacrer. Pourtant, je ne peux me résoudre à le fermer. Il a été le témoin de tant de découvertes !
Aujourd'hui, je voudrais partager avec vous un atelier d'écriture auquel je participe depuis deux ans. Il y a quelques jours, nous nous sommes réunis en petit comité au restaurant pour un atelier estival. Le thème était le temps et la consigne : 12 lignes.
J'ai d'abord écrit un poème, 12 lignes oblige. Mais le lendemain, la plume me chatouillait encore. Alors voici la courte nouvelle que j'ai écrite sur ce même thème :
"Le temps qui passe, qui s'écoule, qui pourrit toute chose, qui flétrit tout être.
Le temps qui s'écoule entre nos doigts sans que l'on puisse rien faire pour le retenir.
Il en avait horreur de ce temps dont on parlait sans arrêt. Même avec cette chaleur qui épuisait la terre entière, on trouvait encore le "temps" de parler du temps caniculaire. Cela lui donnait des envies de meurtre, lui qui était doux comme un agneau.
Heureusement, il y avait Eléonore, le grand amour de sa vie, sa princesse, sa Lady. Elle était si belle que rien que l'idée que le temps assassin pourrait lui ravir sa peau douce et veloutée, lui ajouter des rides et rendre sa peau parcheminée lui faisait horreur. Lorsqu'il pensait à cette flétrissure, il avait des sueurs froides. Encore maintenant alors qu'Eléonore la regardait avec son sourire et son air de Madone.
Soudain, un vacarme assourdissant jaillit de l'extéreur de la maison, n'affectant en rien la jeune femme, tandis qu'il allait à le fenêtre.
Des policiers jaillissaient, armes au poing d'une nuée de voitures. Ils semblaient vouloir encercler la maison.
"Eleonore, ma chérie, nous avons de la visite", puis se retournant vers la jeune femme qui regardait droit devant elle, il sourit "Je t'avais bien dit que nous serions immortels".
Il sortit, brandissant son arme et fût abattu immédiatement. Lorsque les policiers le retournèrent, il souriait.
Ils entrèrent dans la maison, et certains jeunes policier en ressortissent aussitôt pour aller vomir dans les buissons. A l'intérieur de la maison, dans un fauteuil, se trouvait une jeune femme d'une beauté irréelle. Elle portait une étole autour du cou qui cachait un filin la retenant au siège. Le médecin arrivé sur place diagnostiqua la mort depuis plusieurs semaines. La jeune femme avait été poignardée au niveau du coeur, puis embaumée comme au temps de l'Egypte ancienne. Le tueur semblait obsédé par la mort, par le temps qui passe et par le fait de vieillir. Et finalement, il avait réussi d'une étrange manière à vaincre ce satané temps..."
A bientôt
La Rêveuse de bijoux