Spirales

Bonjour,

Depuis quelques mois, j'ai décidé d'écrire une sorte de journal des pensées. Chaque jour, j'aborde donc un thème qui m'est cher. Je vais émailler ce blog d'extraits de ce journal. Aujourd'hui, mes reflexions sur les spirales...

C-86 (Jeudi 7 mars)

Une spirale

J’aime cette figure : la spirale. C’est un symbole qui m’a toujours beaucoup parlé.

Aparté :

Cette nuit justement j’ai rêvé d’une spirale. Je me trouvais dans un musée moderne, dans une ville étrangère, dans la première salle du musée et il y avait d’un côté les toiles et les œuvres exposées et de l’autre des bars, salons pour s’asseoir, buffets pour se servir, librairies etc… et je ne comprenais pas l’articulation de ce musée jusqu’à ce qu’un des serveurs m’explique qu’il s’agissait d’une spirale et que le musée se déployait ainsi, de salle en salle, en formant une spirale de plus en plus large, de plus en plus colorée. La première salle ne contenait que des œuvres suspendues aux murs, avec une banquette au milieu, puis au fur et à mesure que les salles s’égrenaient vers la sortie, des œuvres prenaient place sur un côté et sur l’autre côté se trouvaient des petits salons, des stands de vente de livres et magazines en relation avec les expositions et l’actualité artistique, des bars, des buffets pour déjeuner, des espaces médiatiques. Le serveur m’indiquait tout de même qu’il existait des portes de secours, permettant de passer de salles en salles pour une évacuation rapide…

C’est drôle ce rêve, je pense qu’il a été initié par une émission que j’ai écoutée et qui parlait des labyrinthes. Les labyrinthes sont, avec les spirales, deux mystères accrochés (j’ai été tentée d’écrire « écorchés ! ») à ma personne.

Il s’agit dans ces deux espaces d’explorer l’inconnu, ce que l’on ne connaît pas, et surtout pire, ce que l’on ne voit pas. La vue est sans doute le dernier sens à être sollicité dans cette découverte, or ce que l’œil ne voit pas ouvre le champ à l’imagination et au mental : de là naissent toutes nos chimères, l’incarnation de toutes nos angoisses, de ce que nous craignons de retrouver en face de nous.

Et en même temps, cette attente, cette inconnue est porteuse de toutes les promesses. Est-ce que je voudrais d’une vie dans laquelle tout est connu à l’avance ? Au sein de laquelle il n’y aurait pas de surprises ? Certainement pas ! Quel plaisir à vivre en ayant déjà tout le déroulé sous les yeux ? Quels stimuli pour l’âme et la personne ?

Même si parfois ce que l’on ne connaît pas est propre à briser nos résistances. Je pense notamment à tous ceux qui vivent des choses difficiles dans leur vie, une accumulation de tuiles qui pourraient être l'objet d'un remake : " les nouveaux Job". On ne peut pas savoir ce que ces personnes sont en train de mettre en place dans leur vie, mais cela me semble énorme pour qu’ils soient dépouillés de tous les biens matériels … Cela me fend le cœur pour les chaos qu'ils traversent et je ne peux que prier pour qu’ils résistent à la tempête, envoyer des pensées douces et réconfortants. Et en attendant : il faut courber les épaules et continuer la route, coûte que coûte. Continuer d'arpenter cette spirale qui nous entraîne vers le plus sombre et garder l'espoir, malgré tout, qu'arriv" au centre, elle se déploie à nouveau vers la lumière, un peu à l'image de l'escalier à double hélice de Chambord.

Pour en revenir à la spirale, ce n’est que récemment que j’ai réalisé qu’une spirale s’empruntait dans les deux sens : soit dans le sens du déploiement : du cœur à l’ouverture infinie… soit dans l’autre sens : de l’ouverture infinie vers le cœur de toute création, ce noyau de lumière qui est la graine semée vers le déploiement infini de toutes choses.

Et vous savez quoi ? Je ne suis même pas certaine du sens dans lequel je la parcours dans ma vie !

Petit supplément à mon journal des pensées : J'aime tellement cette forme la spirale, que je perle même mes colliers avec ...

Je vous embrasse

A bientôt ?

Marylo, la rêveuse